Nous assistons aujourd’hui à une baisse des taux d’intérêt, celui de la Banque d’Angleterre ayant diminué de 50 points de base par rapport au récent pic de 4,75 % (4,34 % pour le swap à 5 ans). Si l’on ajoute à cela les évolutions au niveau des prix (par exemple, les taux de rendements des bureaux en province ont augmenté de 225 points de base, passant de 4,75 % à 7,00 %), l’endettement commence à devenir rentable, favorisant un regain de confiance.
Du côté des locataires, la demande portant sur des immeubles nouvellement construits ou rénovés dans les centres-villes, avec de solides références en matière d’environnement reste soutenue. Pour les bureaux de haute qualité, la croissance des loyers a été bonne et devrait le rester, ce qui est en partie dû à une offre limitée. Les coûts de construction élevés des dernières années, combinés à une incertitude sur les valeurs à la revente, ont freiné le développement de nouveaux projets.
Le commerce de détail est également un marché intéressant. Les rues commerçantes du Royaume-Uni avaient souffert pendant quelques d’années, mais à la suite de la crise, les loyers et les taxes locales ont chuté de façon spectaculaire, ce qui a permis aux locataires d’exercer leur activité à un prix plus abordable. Dans les rues centrales, on constate une forte concurrence pour les nouveaux emplacements et, par conséquent, une croissance des loyers. Les rendements « prime » sont actuellement de 6,50 %, après avoir atteint un pic de 7 % en 2023.
Quels sont les principaux risques?
Inévitablement, le principal risque réside concerne les tendances macroéconomiques globales qui auront un impact non seulement sur le Royaume-Uni mais aussi sur le reste de l’Europe, qu’il s’agisse des guerres en cours ou du nouveau gouvernement américain.
Là où le marché a encore du mal à trouver ses marques, c’est avec les opportunités avec création de valeur (« value-add »). Il est probable que les propriétaires n’ont pas pleinement apprécié l’impact des coûts de construction sur la valeur de leur projet et, dans certains endroits, il faudra du temps pour y remédier. Par exemple, la majorité de nos acquisitions d’investissement en 2024 ont été réalisées à un prix inférieur à la valeur de remplacement, ce qui pose évidemment la question des montants de location et des rendements à atteindre pour assurer la viabilité. Ces incertitudes pourraient entraîner quelques ventes « forcées », notamment pour les actifs situés dans des emplacements secondaires.